mercredi 7 octobre 2009

Day 6: Walk like an egyptian

Comme Sophie et François travaillent, Stan et moi avons été missioné pour aller quérir les places d'opéra à 20$. La vente commence à midi mais il faut être là vers 10h30 nous à assuré François. Mais il se trompait. Ce sont les places pour les seniors qui s'achètent à ce moment là, il nous faut donc revenir à 18h. Fort marris, nous voilà contraint à prendre un pti dèj à emporter chez Starbuck, que l'on consomme... dans Central Park. Je dois dire que j'ai vécu des trucs pires. Et puis, comme dirait Carla Bruni, on a de la chance avec le temps.



Ensuite, on doit retrouver François au Met. Et en traversant le park, on passe par là:

N'est-ce pas absolument romantique et buccolique?

On mange avec François et des collègues à lui dans la cantoche (quand je dis cantoche...) du personnel du musée. Moi je suis trop fière d'être là, STAFF ONLY ya marqué sur la porte. Les mecs me font remarquer avec blasitude que la bouffe est la même dans la cafète ouverte au public, mais même.

François nous distribue des badges pour le musée et vogue la galère.
Je commence par l'Egypte. Les collections sont riches et pas mal foutues je dois dire. J'en prends plein les yeux. Ma salle préférée est celle consacrée à Hatshepsout, une des rares pharaonnes. Il y aurai eu Nitocris, à l'Ancien Empire, mais on se demande si c'est pas un garçon au prénom mal traduit, Neferousobek {Sobekneferu pour les amerloques} au Moyen Empire avec quelques statues, et après Taousert, qui figure sur quelques bas-reliefs et je ne parlerai pas de Cléopâtre parce que sérieux, les pharaons c'était fini depuis belle lurette. La salle comprend bien une dizaine d'Hatshepsout, dans différentes postures et costumes. Ce qui est ouf, c'est qu'au fil de son règne, elle fait disparaître petit à petit la féminité de ses représentations. Je trouve ça dommage, parce qu'un pharaon avec des nichons, how cool is that?

Et puis au détour d'une salle, il est là. Mon coeur manque un battement, mes jambes faiblissent, des larmes de ravissement me montent aux yeux. J'ai connu son père autrefois, je l'ai aimé follement, à Paris et bien sur à Louxor. Mais lui... et cette pommette, le modelé de la joue, et la courbe de sa bouche... Je suis perdue à jamais.

Aucune photo ne saurait lui rendre dignement hommage.

Après ça, tout me parait bien fade. Je m'extasie néanmoins devant les collections océaniennes, je suis éblouie par les ors du Pérou, je me fais des petits blind test dans la section peinture début 20ème. Et puis je me perds dans les period rooms. C'est rigolo parce qu'il n'y a pas seulement des intérieurs américains, mais aussi des pièces entières d'hôtels français entièrement reconstitués. Mais au bout d'un moment, c'est lassant. Je trainasse dans la section armes et armures (de Henri II aux samouraïs) et tout soudain il est l'heure d'aller faire la queue pour les places à 20$.

Et quelle queue! Malgré la pieuse attente à laquelle nous nous sommes contraint, nous n'avons pu obtenir ces fameuses places. On s'est rabattu sur des "stand up tickets" à 22,5$. Moi j'ai un peu peur parce que c'est long et un petit chiant à la fin les opéras, alors je me dit que je vais pas tenir. En fait, au bout de 30 sec, on se rend compte qu'il y tout plein de sièges vides, que l'on investit plus ou moins discrètement. Du coup je me demande bien pourquoi on a fait la queue.


Les bidochons à l'opéra:



L'opéra, le bâtiment c'est une grosse tarte à la crème.

Ben, l'opéra, le spectacle c'est un peu pareil. Déjà, on va voir Aïda, qui est en soit un monument d'Egyptomanie. Et puis, c'est l'Amérique que diable. Alors les costumes, les décors, c'est du 100% technicolor.

Pour vous donner une idée, l'apothéose a eu lieu à l'acte III, avec l'arrivée d'un général victorieux. Un nombre considérable de figurants défile, l'or et la chatoyance nous éblouissent de toute part, et lorsque, innocemment, j'ironise, persuadée d'avoir eu ma dose, battant des mains et réclamant un supplément de paillettes, 2 chevaux empanachés font leur entrée sur scène.

NB: Toutes les photos de l'opéra sont courtesy of mister Francis B.



Je fais vachement bien la cantatrice pas vrai?

Après une telle journée, on s'est un peu endormi dans le métro.

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